Tendancieusement, selon ce que plusieurs s’imaginent, les efforts que l’on est appelé à faire en coaching ou pour atteindre un objectif sont des préceptes qui impliquent un renoncement de nos désirs, de nos en-vie, alors que bien au contraire ils y sont afin d’y répondre. L’impression d’avoir à s’isoler du reste de l’humanité pendant ce temps, pour entreprendre une telle démarche, est toute aussi trompeuse puisqu’elle nous révèle notre nature profonde qui se fond en nous-mêmes.

 Si je veux entreprendre la vie sans avoir à faire d’effort, alors la vie se révèlera difficile, très difficile. Par contre, si je suis prêt à faire tous les efforts nécessaires à la réalisation de mes désirs ardents, à mes en-vie, la vie me paraîtra si facile tout à coup que cela ne me demandera plus aucun effort. Dans la matérialisation de nos aspirations intérieures, il n’y a pas d’effort qui vaille puisque le temps passe si vite et qu’on s’y investit sans compter.

Les efforts à déployer ne comptent pas et ne sont pas difficiles en soit, c’est la peur de faire un effort, les résistances, les risques et le manque de confiance qui sont encore bien pires que l’effort en lui-même à vivre. La disposition de liberté intérieure doit prévaloir sur tout le reste, puisque c’est elle qui apporte le courage et la force nécessaire afin que les efforts que l’on croit avoir à faire se révèlent, en fin de compte, bien anodins et illusoires lorsqu’on a ce qu’il nous faut pour y faire face. Vous matérialiserez votre pensée, alors c’est bien sûr que si vous avez peur que ce soit difficile ou même impossible alors c’est ce que vous obtiendrez, car tel est votre désir, tels sont vos ordres. Alors que si vous êtes prêt à tout par amour, alors assurément tout vous sera beaucoup moins pire que ce que vous vous étiez imaginé, voire même bien au contraire très agréable.

La sagesse suprême logée à l’abysse de l’âme est le résultat d’une expérience intérieure qui s’est poursuivie jusqu’aux confins de l’infini, sans effort. Cette expérience nous favorisera d’un niveau de conscience collective sans l’ego en faisant abstraction du soi et des efforts ou sacrifice que l’on croit avoir à faire. Cette démarche de dépersonnalisation du soi au profit d’un principe d’unité s’avère être la quête que tous recherchent inconsciemment.

C’est ce que l’âme veut à tout prix, peu importe le moyen utilisé. L’effort est le produit de l’ego du je. Lorsqu’on est dans le nous, dans la conscience collective, on n’a plus cette impression que ce qu’on est en train de faire exige un effort; on est dans le service, dans la contribution d’un monde meilleur, dans l’amour. Lorsqu’on aime, cela nous fait plaisir de le faire, n’est-ce pas ? Si cela vous demande un effort en fait, c’est que vous n’avez pas suffisamment d’amour, de courage, de confiance en vous, de foi, de force pour vous rendre à terme. Alors ressourcez vous au lieu de faire des efforts inutiles.

En fait, l’effort est une question de conditionnement : plus on s’entraîne par un effort constant et quotidien et plus on s’habilite à avoir plus de volonté. Ce qui fait en sorte qu’on ne sera plus confronté à devoir passer par des épreuves au-delà de notre capacité ou de notre seuil de tolérance puisque, de cette façon, on devient plus patient et plus tolérant. On n’a qu’à penser à un sportif de n’importe quelle discipline qui pourrait faire l’affaire, mais cette fois-ci, imaginez que ce soit un joueur de tennis et que cette personne ne se soit pas entraînée depuis trois ans. Un ami qui joue encore quotidiennement l’appelle pour aller jouer quelques parties. Qui des deux croyez-vous qui devra déployer le plus d’effort au cours de la partie ?

Par contre, on doit aussi prendre en considération que celui qui s’entraîne quotidiennement par un effort constant se conditionne à être plus endurant et parvient même à ne plus vraiment être conscient de l’effort qu’il fournit simplement parce qu’il aime jouer au tennis, il aime être en forme, dépenser de l’énergie et sortir son fou, se défouler ou tout simplement se retrouver entres amis. Toutes les raisons peuvent être bonnes pour se dépenser au sport. Ce ne sont que les premiers efforts qui sont exigeants et irritables, ensuite commence le conditionnement de votre volonté et enfin vous opterez bien plus pour vous servir de ce que vous aurez accumulé de volonté plutôt que d’avoir à faire un effort.

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