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Pendant des années, j’ai étudié toutes sortes d’approches toutes aussi efficaces les unes que les autres, lorsqu’on les met en pratique, lorsqu’on s’y met vraiment. Je me suis aussi aperçu, avec le temps, qu’elles s’équivalaient toutes dans le sens que je réalise que chaque personne pouvait parvenir aux mêmes résultats, peu importe l’approche, avec de la persévérance en autant qu’elle lui convienne. Pour quelqu’un de déterminé, de sérieux, prêt à passer à l’action, oui, s’il parvenait à la mettre sérieusement en application et s’y entraînait, il obtenait des résultats dans la mesure où il s’impliquait. Et c’est ce qui faisait la différence, d’une personne à une autre, et expliquait pourquoi certains en obtenaient et d’autres pas. Ce qui faisait la différence, ce n’était pas ces approches, mais comment le mettre en pratique. La personne qui comprenait le « comment le mettre en pratique » était vraisemblablement quelqu’un qui avait compris le pourquoi. Pourquoi elle avait décidé de faire ce qu’elle voulait faire. C’est comme si le comment ne donne pas de résultat concluant sans un pourquoi bien défini. Il est l’élément motivateur qui fait toute la différence.
On ne peut véritablement passer à l’action et s’avérer efficace à la fois sans que cela aie du sens nous. Passer au comment sans s’être vraiment demandé la vraie question : Pourquoi je ferais ça, pourquoi je veux ça? Oui, pour quelle raison je ferais telle ou telle chose, ceci et cela.
Lorsque j’en ai pris réellement conscience, j’étais dans un cerveau collectif ou l’un des membres qui se nomme comme moi, Michel, me demandait : « Mais pourquoi fais-tu ça Michel? » en me signalant le coaching. Je lui ai répondu, de façon non-précise, que c’est parce que j’aime aider et par signe de reconnaissance et de gratitude. À ce moment, j’étais face à un dilemme qui me remettait en question par rapport à mon rapport à l’argent et j’étais horrifié rien qu’à l’idée de devoir commencer à me vendre. Je n’arrivais pas à passer à l’action, la vente m’arrêtait. Je m’interrogeais donc sur le fait que mon pourquoi n’était sûrement pas suffisamment motivant pour moi. C’est bien beau la vertu, mais ce n’est pas une raison qui fait de sens pour moi pour m’inciter à plonger, pour solliciter en plus! Tout cela pour avoir un peu plus de temps avec ma blonde, ma fille, mes chiens, et voyager, m’amuser.
C’est alors qu’en entrant dans la maison, mon premier réflexe était d’aller voir notre chatte Opale qui était malade, je l’ai pris aussitôt dans mes bras et j’ai senti un soulagement lorsque j’ai réalisé qu’elle avait pris du mieux et qu’elle se rétablissait. C’est alors que j’ai réalisé que ce n’est pas que j’aime aider, c’est que je me sens utile. Mais encore en quoi est-ce que cela fait du sens pour moi? Et voilà que mon enfant intérieur, en gémissant plus fort intérieurement, me siffle tout bas à l’oreille : « Tu aurais aimé ça, toi aussi, Michel qu’on prenne soin de toi lorsque t’étais tout petit ». Probablement que je ne serais pas aussi hypothéqué aujourd’hui. Mon conflit intérieur se manifestait par opposition, d’un côté, avec mon sentiment d’être utile, preuve que ce qu’on a le plus à donner est ce qui nous a le plus manqué, puis de l’autre, ma peur d’être rejeté. Alors comment voulez-vous, avec un pourquoi aussi piteux, que je passe à l’action? D’un côté, j’étais motivé par un désir d’aider les gens et de l’autre, j’avais peine à communiquer à faire valoir mon point de vue de peur d’être rejeté.
Une fois le conflit réglé, mon pourquoi fut clair, il avait du sens pour moi, je sentais la motivation comme effet de levier pour m’aider à me presser d’agir. Alors si vous voulez savoir pourquoi je fais cela, c’est pour me sentir utile, voire même aimé et aimer à mon tour en redonnant ce que j’aurais aimé avoir plus jeune. Je fais la paix avec mon passé et redeviens par conséquent mon propre père, ma propre mère.
Pourquoi et non comment : Avez-vous déjà remarqué la quantité de personnes qui passent leur temps à apprendre comment faire? Et une fois qu’elles l’ont appris, elles n’accomplissent que très peu de choses avant de se remettre à chercher un nouveau comment faire. Et dès qu’elles ont maîtrisé cette dernière façon, quelqu’un arrive avec un nouveau comment faire. Dans tous les domaines, la compétence technique est certainement nécessaire, mais la clé de l’utilisation du savoir, c’est de savoir pourquoi. Toutes les grandes organisations de notre pays et les vies exceptionnelles que rapporte l’histoire se sont bâties à partir d’un. Vous pouvez bien enseigner à quelqu’un comment faire quelque chose, mais ceci n’assure pas qu’il le fera. Mais laissez-le découvrir le pourquoi et il apprendra le comment malgré tous les obstacles qui s’opposeront à lui. La clé n’est pas comment vivre, mais pourquoi vous vivez. Poussé par cette motivation, vous continuerez de vous développer.
Charles E. Jones
Lorsqu’on étudie les différentes facettes et moyens de passer à l’action, il s’avère donc que le savoir-faire en absence du pourquoi, est infertile. En somme, c’est le savoir-faire qui vous permettra de prendre une décision qui engage et qui vous motivera au point d’être déterminé à atteindre votre objectif, mais il se fera lorsque le pourquoi aura été trouvé. C’est ce qui vous engagera à passer à l’action, parce que c’est ce qui vous permettra d’intégrer l’information. Pour être en mesure de prendre une décision qui vous engage, vous devez savoir pourquoi vous voulez le faire, ensuite vous obtenez votre effet de levier pour vous permettre de passer à l’étape suivante : le comment.